La Graine arrivée par les Méandres

Pour parler de ce lieu chargé de souvenirs et d’expériences, objet de transmission et de partage, il nous faut avant tout parler des personnes qui l'ont investi, développé et habité, Eric DIZAZZO et Valérie HEBERT.

Eric, d’abord professeur de sport au sein de l’Education Nationale, s'est rapproché rapidement du milieu de l'animation et de l’éducation spécialisée. Cette évolution professionnelle l'a amené à chercher un autre positionnement éducatif, se rapprochant de structures innovantes pour l'époque, comme les lieux de vie et les communautés thérapeutiques. Il a d'abord monté des centres de vacances puis l'association Méandres en 1982 qui s'installa au Puy Basset en 1983. Le lieu de vie pour adolescents en « difficulté » accueillit par la suite des vacances adaptées « sur mesure », des séjours de rupture, des transferts d’établissements, etc. Comme il aime à dire : « On est des artisans du social ».

Valérie a commencé dans le monde de l’animation en gérant des colonies de vacances, puis elle a suivi une formation agricole, ce qui l'a conduite à travailler pour la chambre d'agriculture. Elle a également participé à la création de la Biocoop d'Aurillac. La rencontre avec Eric lui a permis de découvrir l'accueil à domicile et avec le temps, elle a inscrit l'accueil dans son mode de vie, qu'il s'agisse d'accueil spécialisé ou touristique en Gîte de France. Elle a aussi, grâce à son expérience, réalisé un jardin des sens, un jardin médiéval et des ateliers autour du potager, à destination de classes ordinaires, d'IME ou de personnes de passage.




Leur histoire commune les a menés à reprendre la location, au coeur des monts du Cantal, d'une ancienne auberge dans les années 80 afin d'en faire les lieux que nous connaissons aujourd'hui. Ce fut pour eux à la fois un lieu de travail et de vie commune.

Méandres, avec ses trente années d’existence, a arpenté de nombreuses voies et habité successivement ou simultanément plusieurs maisons d’accueil dans les environs. L’équipe a grossi progressivement et sa taille a fluctué en fonction des besoins et des possibles. Les projets ont été riches, multiples, variés. Les lieux ont été entretenus, aménagés, agrandis, des maisons construites, un camping installé… Au fil des ans, les jeunes furent nombreux à trouver un peu de répit aux creux de ces Méandres.

 

 

 

 

 

Il y eut bien sûr des hauts et bas, comme dans toute innovation. L'arrivée d'un public nouveau sur un territoire crée des inquiétudes. La peur de l'étrange, la résistance au changement, toutes ces étapes ont été franchies et le lieu a été reconnu, à Fontanges et aux alentours, pour les mêmes raisons qui auparavant faisaient blocage.